Kaméléon Big Band : Articles de presse

Presse :


Concert du 08 avril 2007 avec la banda de Quillan (Kaysersberg) :

Au bonheur des cuivres (Dernières Nouvelles d'Alsace, 12/04/07)

Le concert festif de dimanche soir à la salle Théo Palier de Kaysersberg a terminé en apothéose la visite des "Hauts de l'Aude" à leurs amis du Kameleon Big Band qui assurait la première partie.

20 musiciens vêtus de noir de la formation dirigée par Rémy Schuh, qui fait la part belle aux cuivres soutenus par deux guitares, un clavier, une batterie : 8 saxos en première ligne, devant 5 cornets à pistons et 4 trombones à coulisse. L'âme de Stan Getz et de Chet Baker flotte dans la salle et les standards s'enchaînent, le célébrisime «six five thousand Pensylvania» de Glenn Miller, et aussi le «sing, sing» qui donne l'occasion au chef d'abandonner son pupitre pour empoigner sa clarinette et à Jonathan le batteur d'astiquer ses drums dans un magistral solo de batterie.

D'autres morceaux de bravoure solitaires, David en crooner, Pascal au sax ténor. Thomas à la trompette sont comme il se doit salués par une salve d'applaudissements.

Mais le concert est festif et l'heure est à la fantaisie. Aussi quand Rémy Schuh choisit «au hasard» une personne dans le public, le maire par exemple, pour le remplacer aux commandes et diriger «You're the boss» les accords glissent vers un style qu'avait popularisé un autre jazzman, volontairement déviant, lui: Spike Jones. Pour autant, ce n'est pas un rôle de boss qui peut décontenancer Henri Stoll, tout rentre dans l'ordre à la seconde tentative. Pour assurer la transition avec la deuxième partie, le Kameleon Big Band termina sa prestation par un gag: tous les cuivres congédiés et remplacés par un... accordéon pour deux morceaux de folklore alsacien. Ils reviendront bien vite pour une endiablée «Salsa du démon».

C'était bien le moins que pouvait faire la formation alsacienne au regard de la Banda qui allait suivre.

Car Jules Bouchou ne dirige pas, il souffle dans sa trompette d'un bleu électrique et tous ses musiciens, trompettes rouges, rosés, saxos décorés de bouquet de fleurs,,, suivent. Et si une fausse note fuse, c'est fait exprès. Eclat de rire garanti dans le public. Car il n'entraîne pas dans son sillage que son ensemble musical. Quand il tire de son instrument un son qui évoque la corrida, 300 personnes sur les gradins répondent: «olé» et agitent en rythme les rubans rouges et jaunes qu'il leur a remis. Jules fait des kilomètres en jouant, mime le crocodile, la boiteuse, tradé-ridêra, frise le corps de garde et si ce n'est pas assez, il empoigne un porte-voix! Il remet à l'honneur la chanson de gestes. Avec la complicité de quelques sympathisants du cru, il offre en intermède un défilé costumé qui est un aperçu du Carnaval de Limoux. Et la Banda continue.

Le public devient acteur, descend dans la salle qui n'est plus une salle, ce sont les arènes. Toujours arpentant et trompetant, il fait constituer aux spectateurs ravis une gigantesque chenille.

Jules Bouchou avait commencé son concert à 11 h 30 dans les rues de Kaysersberg, Le chef des Hauts de l'Aude n'est jamais fatigué...

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