Kaméléon Big Band : Articles de presse

Presse :


Kaysersberg Vignoble - Jazz au Badhus :

Le Kameleon toujours haut en couleur: (DNA, 26/03/2018)

Le Kameleon Big Band s’est produit samedi au Badhus de Kaysersberg.

Ils sont au complet, judicieusement costumés de noir pour faire ressortir l’éclat des cuivres. Trompettes au sommet, saxos au premier rang -dont celui du chef Pascal- encadrant les trombones, avec un clavier, une section rythmique, une contrebasse, une guitare… et Elodie au chant qui apparaît dans un titre sur deux : la silhouette est juvénile mais le timbre de voix digne des vraies crooneuses d’outre-Atlantique.

La vaste palette de ces musiciens, tous bénévoles et qui de surcroît se produisent ce soir au profit de l’association « Des mains et des sourires » pour des enfants handicapés, témoigne à la fois d’une culture fouillée et d’une vénération des standards immarcescibles. Synthèse aux petits oignons pour faire communier les fans.

Elodie ouvre le bal avec Sway, une romance langoureuse dans laquelle elle peut identifier « the sound of violin », elle continuera avec You are the sunshine et le S Wonderful d’un certain… Gershwin.

Le Big Band salue de son côté une pièce plus cérébrale en hommage à son créateur (Brother) Ray Baretto dans laquelle deux fugitives phrases du piano font un clin d’oeil à Errol Garner, puis à Bill Evans. Contraste, ensuite, avec l’imagé et sautillant Baby elefant walk du film Hatari.
Tenor Madness - c’est le mot - donne l’occasion à l' « autre » Pascal de tutoyer les sommets à la trompette dans une conversation où les graves du trombone de Valérie assènent un répondant crédible, juste avant que le programme ne ramène un intermède paisible : Around Midnignt.
Les titres plus ou moins familiers s’enchaînent, mais toujours dans le haut de gamme, comme ce Footprints sur le ton modal ou ce Four (chiffre 4, dans ce cas) de Miles Davis, qui privé du saxo de Coltrane, avait eu la chance de rencontrer Wayne Shorter.

Dans cette seconde partie, on apprendra tout d’Elodie ( All of me ) qui promet encore une surprise à la fin du concert : The best is yet to come … Les amateurs invétérés s’en doutaient, le bis était compris dans cette magnifique prestation où la passion induit la qualité du son, avec la nostalgie des meilleures boîtes à jazz.

Le Kameleon ne pouvait laisser partir les auditeurs sans un dernier cadeau… Et ils allaient encore garder en tête longtemps le mouvement perpétuel et obsédant de l’universel In the mood de Glenn Miller.

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