Kaméléon Big Band : Articles de presse

Presse :


Concert du 17 janvier 2016 :

Kaméléon : du jazz, mais du classique (DNA 19 janvier 2016)

Le Kaméléon Big Band a donné son concert d'hiver, du côté de chez Glenn, devant un Badhus comble dimanche dernier.

A l'entrée, le président Pierre Haessler peut être satisfait: le Badhus est comble pour ce concert d'hiver du Kaméléon Big Band, comme un petit coin de paradis isolé du reste de la planète qui introspecte au coeur une portion d'espace-temps que le souvenir a rendu idyllique.

Le jazz de l'immédiat après guerre évoque la Libération, la paix retrouvée, l'envie de danser et de fredonner des airs devenus, plus de 70 ans après, immarcescibles.

Nul besoin de surjouer dans le crooning, le public est venu en connaisseur

Une batterie, une guitare, un clavier et une contrebasse complètent idéalement l'ensemble de cuivres que rejoint pour certains titres, la voix d’Élodie, tellement intégrée et parfaitement adaptée qu'elle n'a jamais besoin de surjouer dans le crooning.
Ce jazz-là confine au clacissisme, coule dans les veines comme du Bogomoletz, aussi bien sur l'estrade que dans les rangs des auditeurs : car tous sont venus en connaisseurs, pas en touristes, jamais repus de cette ligne mélodique de saxos, rehaussée par l'éclat des trompettes, rassérénée par le souffle des trombones, avec en prime les interventions de la clarinette soprano de Jean-Marie que saluent le chef, Pascal Steffanut, et les applaudissements nourris de la salle, ou encore celle du saxo alto de Céline, l'autre femme de la formation.
David rejoint Elodie pour Baby, it's cold outside, c'est de saison, on savoure In the mood avant de se projeter dans les seventies avec You are the sunshine of my life (Stevie Wonder). Mais chassez le naturel, et Glenn revient au galop avec A string of pearls. Une excursion dans le Sud où une bossa nova permet d'évoquer Stan Getz - The girl of Ipanema - puis de se laisser aller à un boléro chaud : Besame mucho.
C'est à Elodie que revient le privilège de conclure le final de ce bel après-midi harmonieux avec Orange colored sky de Nat King Cole, et Sway, en bis.
Glenn Miller se volatilisa le 15 décembre 1944, en allant rejoindre son Army Air Force Band, peut-être descendu accidentellement par un B-52 ami, mais sa musique a gagné l'immortalité.
Ici, à Kaysersberg, Le Kaméléon y était assurément pour quelque chose.

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Article écrit par DNA


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